Si la crise en Europe a débuté en 2008, les entreprises françaises l’avait vu venir bien avant cette date. En effet les entreprises low cost qui sont en partie la cause d’une perte de contrats dans de nombreuses sociétés de l’hexagone ont insufflé le début de la crise.
Quand le coût du travail étouffe une PMI et que celle-ci voit arriver des industriels de Roumanie ou de Tchéquie proposer de sous-traiter sa production pour 4 fois moins cher alors pas de doute que le choix est clair.
Cette crise de l’industrie française était prévisible dès lors que les entreprises low cost ont développé leur capacité à se positionner dans des secteurs auparavant réservés aux français, allemands, anglais. Les pays de l’est ont su s’adapter et ont très vite appris, ils suffisaient juste de s’employer à se former à certains métiers et pour ce faire, ils n’ont pas hésité à faire venir ingénieurs, cadres, techniciens dans leur entreprise en Slovaquie, Roumanie…
Le smic des entreprises low cost, ou comment tuer les PME et PMI françaises ?
L’inégalité des salaires ou plutôt la différence du coût du travail en France n’est pas une simple constatation dans l’agonie des PME et PMI françaises. Si les pays de l’est ont des avantages pour sous-traiter la production de nombreux secteurs c’est avant tout parce qu’ils sont bien placés au niveau géographique. Les coûts logistiques étant largement intégrés dans les bénéfices liés au coût du travail. Pourquoi les chefs d’entreprises en France n’ont eu comme choix que celui de se plier à une externalisation, c’est une question toute simple à comprendre dont la réponse est schématisée ci-dessous :
Cette comparaison n’explique pas tout, puisque cette différence de coût du travail entre la France et les pays low cost ont toujours existé mais la mondialisation a bien aidé les uns pendant que les autres ont du subir cette crise.
Les entreprises de Roumanie, de Tchéquie, etc, ne sont pas responsables d’avoir tué nos entreprises industrielles, elles répondent juste à un besoin qu’en France il est fort difficile de satisfaire notamment à cause l’impôt des sociétés.
Que faire pour changer ces inégalités qui influent directement dans les négociations de contrats industriels ? Est-ce que le Made In France et la qualité de production suffisent à décrocher des marchés ? Comment les entreprises de nos régions, celles qui n’ont pas une envergure internationale peuvent-elles faire face à un déferlement de concurrence low cost ? Des réponses à ces questions sont perceptibles dans vos quotidien, elles sont identifiées par des titres tels que : dépôt de bilan, plan sociaux…
Article rédigé en aout 2014.